S'ouvrant au cœur du bourg sur une place carrée bordée, sur un côté, d'une rangée de maisons typiques de l'architecture villageoise locale et, sur un autre coté, de halles anciennes représentatives de la tradition périgourdine, l'église Saint Martial de Villars mérite d'être considérée au même titre que les autres richesses architecturales de la commune.
Il s'agit d'un édifice de style gothique bâti fin du XVème début XVIème sur l'emplacement d'une église romane de moindres dimensions dont il ne subsiste que le chœur de plan carré couvert d'une coupole sur pendentifs restaurée au XIXème, formant la base du clocher actuel et abritant la sacristie. La nef, éclairée par trois fenêtres de style gothique rayonnant, est constituée de trois travées alignées selon un axe nord-ouest sud-est voutées en croisées d'ogives quadripartites dont les arcs retombent soit sur des colonnes engagées en, soit sur les contreforts par pénétration dans l'ouvrage. La travée nord-ouest, plus étroite que les deux autres et sur laquelle s'ouvrent le portail et la porte latérale, est occupée par une tribune reposant sur trois arcs en anse de panier. Sur un arc de la deuxième travée on peut lire l'inscription énigmatique « MPBNRETELVL » suivie de la date 1613 dont on ne peut affirmer qu'elle indique l'année d'achèvement de la construction. Dans cette même travée une chapelle dédiée à la Vierge, voûtée en arc brisé, a été aménagée entre deux contreforts saillants à l'intérieur. La travée du chœur, quant à elle, fermée par un mur la séparant du chœur roman, était ornée de fresques à la datation et à l'iconographie incertaine mais pouvant représenter une scène de la Crucifixion. Ces peintures murales ont été fortement dégradées par les enduits successifs et il en subsiste des éléments relativement importants mais peu lisibles (on peut également voir un reste de fresque sous la tribune près de l'escalier la desservant). Enfin, sur le côté droit de ce mur, une retombée d'arc de l'édifice roman reposant sur une colonne au chapiteau historié au décor sculpté très détérioré, a été dégagée de la maçonnerie.
À l'extérieur, on remarquera la façade qui a été reconstruite au milieu du XIXème en respectant assez fidèlement l'architecture de la façade initiale (à l'exception des échauguettes d'angles qui n'ont pas été reconstituées), notamment pour ce qui est de l'encadrement du portail de style renaissance surmonté d'une coquille marquant les « Chemins de Saint Jacques » bien que la traditionnelle « voie de Vézelay » passe plus à l'est. Les vantaux de ce portail, ainsi que la porte latérale, ont été reconstitués à neuf en 2022 à l'initiative de l'association Festivillars en Périgord Vert avec le concours financier de la Mairie de Villars et de la fondation Agir du Crédit Agricole par l'entreprise Dubuisson.
Une échauguette est encore visible à l'angle oriental du bâtiment et le clocher, qui, comme nous l'avons dit plus haut, repose sur le chœur de l'ancienne église romane et est construit dans la continuité de ce style sans fausse note malgré plusieurs réaménagements. Il est coiffé d'une flèche de charpente couverte en ardoises.
Enfin, on observera les grandes similitudes, tout au moins à l'intérieur, que présente l'église Saint-Martial avec Saint-Christophe de Champagnac de Bélair, pour ce qui concerne le nombre, les dimensions et proportions des travées ainsi que le décor sculpté des culots de retombée des arcs.
Rarement ouverte en raison du peu d'offices et de cérémonies qui s'y déroulent, l'église Saint Martial accueille une fois par an au printemps, un concert de musique classique dans la cadre des manifestations culturelles de Festivillars.
Entourée de bois et de prés, c’est l’une des quatre abbayes cisterciennes qui subsistent en Périgord avec celles de Cadouin, Echourgnac et Dalon. Elle fut bâtie entre 1154 et 1159 par les moines de la Pérouse (abbaye cistercienne de Saint-Saud-Lacoussière ayant aujourd’hui complètement disparu) qui y déposèrent les reliques de saint Bernard. La présence du corps du martyr en fit un but de pèlerinage durant tout le Moyen-Âge. C’est dans la seconde moitié du XVIè siècle, au cours des guerres de Religion, que Boschaud fut en partie détruite, et à la Révolution finalement ruinée.
Les vestiges de l’église et du bâtiment oriental du cloître ont été classés en 1950 au titre des monuments historiques, et l’abbaye de Boschaud est encore aujourd’hui un objet d’admiration pour les archéologues et les connaisseurs en architecture. Elle demeure notamment un très bel exemple d’architecture périgourdine « à file de coupoles ». Cette technique a été abondamment employée en Dordogne (cf. la cathédrale Saint-Front à Périgueux), car les coupoles construites en plaquettes calcaires du pays, sans gros échafaudages ni toits, permettaient de couvrir des nefs plus larges.
L’abbaye de Boschaud appartient à la commune de Villars depuis 2007. Bénéficiant d’une belle acoustique, elle accueille concerts, chorales et pièces de théâtre et on y célèbre joyeusement la fête de la musique. Ce site superbe sert également de cadre romantique et solennel à des cérémonies nuptiales.